jeudi 4 août 2011

Des "siestes parfumées", à Grasse, plus rafraîchissantes qu'odorantes

GRASSE (Alpes-Maritimes) (AFP) - 04.08.2011 07:34

La ville de Grasse, capitale du parfum, a lancé cet été des "siestes parfumées" avec transats et brise odorante, notamment dans le jardin du musée de la parfumerie, une expérience davantage probante en terme de fraîcheur que de senteur.
voir le zoom : Le jardin du musée de la parfumerie à Grasse, le 26 juillet 2011.Le jardin du musée de la parfumerie à Grasse, le 26 juillet 2011.
La ville de Grasse, capitale du parfum, a lancé cet été des "siestes parfumées" avec transats et brise odorante, notamment dans le jardin du musée de la parfumerie, une expérience davantage probante en terme de fraîcheur que de senteur.
AFP - Anne-Christine Poujoulat
La ville de Grasse, capitale du parfum, a lancé cet été des "siestes parfumées" avec transats et brise odorante, notamment dans le jardin du musée de la parfumerie, une expérience davantage probante en terme de fraîcheur que de senteur.
"Le cadre, le transat dans des lieux inconnus que nous n'aurions pas découverts sans cette initiative, c'est vraiment une bonne idée. Mais le côté olfactif laisse un peu à désirer. On aurait pu avoir une touche un peu plus prononcée", juge Laure Ajzenman, une touriste bruxelloise, néanmoins ravie du dispositif. "C'est un concept super sympa à dupliquer en Belgique".
Dans le jardin du musée, 16 transats aux toiles beiges ou roses ont été disposés sur le gravier blanc, à l'ombre d'orangers riches en fruits. Toutes les dix secondes, de 14H à 18H, de mini-brumisateurs nichés dans une haie végétale qui court le long de la balustrade en fer forgé et clôt le jardin, diffuse la brume. Parfum orange-mandarine en juillet et jasminé en août.
A son contact, une sensation immédiate de fraîcheur saisit le visiteur. Côté odeur, le jour de l'expérimentation: point de parfum.
"Il y a effectivement des moments où ça sent plus ou moins en fonction de la présence ou non de vent", reconnaît Muriel Courché, porte-parole du Musée international de la parfumerie.
"Le parfum est frais et léger quoi qu'il en soit, parce qu'il ne s'agit pas d'importuner les gens avec des odeurs très fortes. Quand il y a un grand ciel bleu, on sent bien", dit-elle. Las, quand le temps est moins favorable ou le vent s'en mêle, l'odeur s'évade... mais la sieste demeure.
Dans le cadre de cet événement présenté comme "sans précédent", trente transats ont également été mis à la disposition des promeneurs place du 24 août dans le centre-ville, et une "balade parfumée" a même été ajoutée mi-juillet dans les rues piétonnes de la cité historique, devant le succès des "siestes".
A quelques pas du musée, la rue Jean-Ossola est ainsi parée, à quatre mètres de haut et à intervalles réguliers, de guirlandes de brumisateurs qui livrent leurs odeurs. Mais là encore, la concurrence gourmande des multiples stands de crêpes saisit davantage les narines des vacanciers que l'émanation orange-mandarine, sans pour autant ôter le charme des ruelles étroites de cette cité médiévale.
Pour une expérience olfactive plus insolite, le visiteur pourra pousser les portes du musée et découvrir dans le parcours d'art contemporain, qui propose des créations inspirées de l'univers de la parfumerie d'artistes contemporains, l'oeuvre créée par Berdaguer & Péjus avec la collaboration des parfumeurs créateurs Christophe Laudamiel et Christoph Hornetz.
Baptisée "jardin d'addiction", cette création est une sculpture dont la forme est inspirée des synapses du cerveau à proximité de laquelle un mini-orgue de senteurs permet notamment de découvrir les odeurs de cocaïne, cannabis, whisky ou opium.
www.museesdegrasse.com, siestes parfumées jusqu'au 31 août.

TV5 Monde

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