jeudi 1 avril 2010

20% mais de imigrantes em 2010

[Encontrei esse artigo no blog Au Québec un nouveau départ]

ROBERT DUTRISAC
Édition du vendredi 02 novembre 2007


Le Québec accueille cette année 45 000 nouveaux arrivants, contre 55 000 dans trois ans
Québec -- La commission Bouchard-Taylor ne bronche pas devant le gouvernement Charest. Le Québec est une «nation accueillante et ouverte» qui recevra 20 % d'immigrants de plus en 2010, soit 55 000. Pour 2008, Québec prévoit une hausse modérée du seuil actuel de 45 000 nouveaux arrivants, visant un objectif qui varie entre 46 700 et 49 000 immigrants.
C'est ce qu'a confirmé hier la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Yolande James, lors d'une conférence de presse.

La ministre James n'est aucunement démontée par certaines interventions à la commission Bouchard-Taylor qui déplorent l'arrivée en trop grand nombre d'immigrants au Québec. Elle ne craint pas un durcissement de la population à l'endroit de l'immigration. «Ce que je vois du Québec, c'est que nous sommes une nation accueillante et ouverte», a dit Mme James. La ministre, qui a dit suivre attentivement la commission Bouchard-Taylor, a relevé qu'une majorité d'intervenants se disaient ouverts à l'immigration. À la commission parlementaire qui s'est penchée sur les seuils d'admission des immigrants pour la période 2008-10 et dont les travaux ont pris fin le 11 octobre dernier, plus de 90 % des participants ont préconisé une hausse des niveaux d'immigration, a souligné la ministre James.

Le gouvernement Charest rejette l'évaluation de l'opposition officielle, qui juge que le Québec ne peut pas accueillir plus d'immigrants compte tenu des ressources consacrées à leur intégration et à leur francisation.

Pour 2008, le gouvernement entend accroître de 66 % (donnée de 2006) à 72 % le pourcentage d'immigrants sélectionnés par Québec. Il entend aussi hausser de 58 à 61 % la proportion d'immigrants admis qui parlent français. 27 % des immigrants proviendront de l'Afrique, 26 % de l'Europe, 26 % de l'Asie et 21 % de l'Amérique, prévoit-on.

Yolande James a soutenu que l'État est en mesure d'offrir des services adéquats aux immigrants même si son ministère a dû retrancher 11 % de son personnel, soit 114 postes, afin de se conformer aux directives de la présidente du Conseil du trésor, Monique Jérôme-Forget, qui vise à réduire la taille de la fonction publique par la voie de l'attrition. «Au moment où on se parle, on est en mesure d'assumer nos responsabilités», a dit Mme James.

Or, au cours de la commission parlementaire, plusieurs organismes ont signalé le manque de ressources dévolues à l'intégration des immigrants. Hier encore, Stephan Reichhold, de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI), a indiqué que le gouvernement «joue beaucoup sur les chiffres» mais que la réalité, «c'est qu'on n'a pas les ressources pour répondre aux besoins actuels, que ce soit en francisation, que ce soit en mesures pour aider les gens à intégrer le marché du travail».

Pour l'année en cours, Québec affirme pouvoir compter sur 188,3 millions en provenance du gouvernement fédéral en vertu de l'accord Gagnon-Tremblay-McDougall de 1991. Ottawa comptabilise plutôt 194 millions pour l'année en cours alors que Québec utilise le montant de l'année précédente. Quoi qu'il en soit, Ottawa s'apprête à verser sans conditions 224 millions pour l'année 2007-08 en raison de la méthode de calcul de l'accord, soit une augmentation de près de 20 % par rapport à cette année. Or le gouvernement n'a pas l'intention de relever d'autant le budget consacré à l'intégration des immigrants, a indiqué l'attaché de presse de la ministre James, Bruno-Serge Boucher. «Cette hypothèse n'est pas dans nos scénarios», a-t-il dit.

Accusé par l'opposition péquiste de ne pas consacrer à l'immigration tout l'argent qui provient de l'accord Gagnon-Tremblay-McDougall, le gouvernement soutient aujourd'hui qu'il en dépense davantage. La ministre James a présenté une nouvelle série de chiffres qui montre que le gouvernement dépense 217 millions pour les services aux immigrants, soit 28 millions de plus que la somme versée par Ottawa. En septembre, Mme James avait produit en catastrophe une évaluation qui montrait un surplus de seulement 1,3 million.

À cet égard, Mme Jérôme-Forget a confirmé que, par souci de «transparence», toutes les sommes engagées pour les services aux immigrants seront versées au ministère de l'Immigration, qui signera par la suite des ententes de service avec les ministères et les organismes concernés, que ce soit le ministère de la Santé et des Services sociaux, le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale ou le ministère de l'Éducation, du Loisir et des Sports.

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